Chiang mai et sa région.
Chiang Mai est une ville agréable, un peu bohème. C’est la troisieme plus grande ville de Thaïlande et elle compte les plus hautes montagnes du pays. Pour notre première soirée, nous irons flâner le long de la rive pour profiter du night market. Ici, beaucoup de produits locaux, bracelet et babioles en tout genre. On est loin du marche de Kao san road ou tout compte fait, on ne trouvait que des produits complètement occidentalisés. Par contre, les touristes sont toujours au rendez vous, trop a notre gout ! En même temps, on fait nous même partis de cette foule de blanc bec qui nous horripile tant. On a été trop bien habitues en Australie, a se sentir souvent seuls au monde, on est devenus un peu sauvage je crois ;) Le temps de trouver une petite guesthouse sympa, et on commence à faire nos plans pour les jours à venir. Nous décidons de partir pour un trek de 3 jours et deux nuits dans les montagnes du nord de Chiang Mai. Mardi 24, top départ, Nounou, notre guide Thaï vient nous chercher a la guesthouse, bonne nouvelle, nous ne sommes que 6 dans le groupe ( le chiffre peu parfois s’élever a 20 !!) Nous partagerons cette expérience avec un Français, Stéphane et 3 néo Zélandais, Stéphanie, Sarah et Trevor. Un petit groupe plutôt sympathique ! La première journée, nous nous rendrons au marché pour acheter de quoi manger pour le treck , petite baignade dans des waterfalls :
Et ensuite nous marcherons trois heures dans la jungle pour rejoindre le premier village étape ou nous passerons la nuit. Pendant la marche, le guide nous transmet son savoir sur les vertues de certaines plantes de la jungle, il nous fait gouter a plusieurs feuilles et fruits bizarres . On attend qu'il ai le dos tourné pour recracher aussi sec. Les thai aiment beaucoup le gout amer... c'est trop pour notre petit palai d'européen. Les habitants des montagnes, mangent tout, de l'écureuil, au singe, au scarabé recolté dans les bouzes de buffles... yummy yummy!
Notre ''palace '' pour la nuit:
Il s’agit d’un village Karen. Un groupe ethnique minoritaire, Tibéto Birman qui vit essentiellement en Birmanie mais également sur les collines frontalières de la Thaïlande. Le village est charmant. Les habitants ne sont pas surpris de notre visite, et pour cause, ici, les touristes défilent à la pelle. Tous les soirs, le village héberge des groupes comme nous. Nous dormirons dans une petite maison en bambou. Ici c’est l’hiver et les nuits sont plutôt fraiches. Heureusement, nous sommes en comité restreint dans une hutte qui peut accueillir 20 personnes. Nous avons donc 20 couvertures pour 6… ca devrait le faire ! C’est le guide lui-même qui nous prépare les repas. Un vrai régal.
Fin de journée sur le village, les habitants se mettent tous aux fourneaux, on peut voir de la fumée sortir des habitations:
Le deuxième jour, on lève le camp à 8 heures, après 4 heures de marche, nous arrivons au camp des éléphants.
Vues splendides pendant la marche:
Un bref repas et c’est partit pour une heure a dos d’éléphant à traverser la jungle pour rejoindre un nouveau village. Apres cette chevauché originale, nous remercions notre monture Makao, un papi éléphant de 52 ans (a savoir que les éléphants peuvent vivre jusqu'à 110 ans et n’ont droit a la retraite qu’a 70 ans)
Dans les montagnes, il n'y a qu'une seule récolte de riz qui se fait avant l'hiver, donc on arrive au mauvais moment, les rizieres sont toutes seches, et pas verdoyantes comme dans les photos de magasines.
Nous traversons une école avant d’arriver a notre nouveau village étape qui se trouve au bord d’une rivière. Ca tombe bien, car ici il n’y a pas de douche. Et pas d’électricité non plus, tous les repas se font sur le feu de bois, nous aiderons d’ailleurs Nounou pour le repas de ce soir, au menu, potiron grillé au wok, haricots au tofu , riz, et salade de papaye. la régalade !
La rivière qui accessoirement fait office de douche:
Petit cours de cuisine improvisé:
Nounou notre guide et les compagnons de trek autour d'un repas aux chandelles:
Ils savent jouer a cache cache dans les montagnes, ya pas a dire ;)
La deuxième nuit, bien que moins en altitude que la première a été bien plus froide et inconfortable. Avec comme réveil le chant des coqs a trois heure du mat. C’est donc la tète dans le cul que l’on se retrouve autour du p’tit dej a 8 heure.
Au programme de la journée, descente de la rivière en Babou rafting. En été, c'est-à-dire pendant la saison des pluies, la descente se fait en 1h30. Mais nous sommes en plein hiver, donc la rivière est un peu a sec, il nous faudra donc 4 interminables heures pour arriver a bon port. Le confort du raft est comment dire…. Plus que sommaire… donc ces 4 heures on les a vu défiler au ralentit.
Au final, le bilan du trek est plutôt positif, bien que quelques détails viennent ternir le tableau comme par exemple le sentiment d’être un bifton ambulant, sitôt arrivé dans un village, on est pris d’assaut par les habitantes pour acheter des bijoux et autres objets en tout genre. C’est normal me direz vous, elles profitent de notre visite pour vendre leur travail, et je suis d’accord mais elles le fond parfois avec beaucoup trop d’insistance allant même jusqu'à nous mettre mal a l’aise. C’est donc crevés que l’on rentre à notre guesthouse. Pierre trouve encore l’énergie de se rendre a un combat de boxe Thaï pendant que moi je fais la vieille et reste a la chambre espérant pouvoir me reposer, mais je n’en ferai rien, j’ai un groupe de hippies qui a décidé de refaire le monde juste en bas de ma fenêtre, en jouant de la guitare et riant aux éclats jusqu'à 2h du mat. Pu…. de hippies !
ps: Pas de photos de nous sur l'éléphant pour l'instant, hey oui, on était sur la meme monture, c'est pas pratique. Mais rassure toi Julie, on va essayer d'en poster une bientot, normalement, nos compagnons de trek nous ont pris en photo.
A bientot!