On poursuit notre route direction le sud. Ce qui nous conduit dans la région des Catlins, qui est la région la plus au sud de la nouvelle Zélande. C’est aussi la région la plus ventue. C’est donc une combinaison gagnante pour une nuit des plus fraîches ! Heureusement, nous trouverons une sorte de petit abri qui nous permettra de manger a l’abri de la tempête, mais malheureusement, pas a l’abri du froid. Le matin, en longeant la cote, on pourra apercevoir des lions de mer, un peu plus actifs que ceux vu précédemment, enfin… il faut ne pas trop leur en demander quand même.
A quelques kilomètres de la se trouve le Fiordland national parc, réputé pour ses nombreux tracks, tous plus beaux les uns que les autres. Le plus connu étant le Milford track. 50 km qui se parcoure en 4 jours. Mais il y a un vrai business autour de ces randos. Ce qui devrait être accessible a tous, est devenu un luxe ici. Comptez 350 dollars par personne pour parcourir le Milford track ( entre les transport pour mener au commencement du track et les 3 nuits en refuge, le camping y étant interdit) Nous opterons donc pour le Kepler track, plus économique. Et puis 50 bornes, ca ne nous suffisait pas… Il a fallu que l’on en fasse 54 ! Et oui mesdames et messieurs, vous avez bien compris, ce n’est pas 10, ni 20, ni 30, ni 40 mais bien 54 km a pied que nous avons parcourus avec nos sacs bien trop lourds sur le dos, notre nouvelle tente achetée au babou du coin et nos duvets de chez Aldi. Et on peut vous dire, passé les 30 km a pied, c’est plus les souliers que ca use, mais la plante des pieds.
- Tu crois qu’on est assez bien équipé Pierre pour faire ca ?
- Mouais je pense…
Ca c’était sans compter sur la neige que nous rencontrerons aux sommets.
C’est donc partit pour trois jours de marche, a raison de 5 heures de marche le premier jour, et 7 heures les 2 jours suivants. La première journée de marche est assez ardue physiquement, car ca grimpe beaucoup, nous longerons un lac pour ensuite nous engouffrer dans une foret de fougères sortant tout droit du Jurassique et enfin arriver dans les hauteurs.
La première nuit, nous la passerons dans un refuge ( luxmore hut), le camping n’étant pas permit a cette altitude, et on a bien compris pourquoi ! On se croirai en classe de neige, lits superposés, salle commune avec poêle a bois, vue panoramique sur les montagnes. Même dans le refuge, le froid est a la limite du supportable…
On est entourés de marcheurs aguerris, avec équipements derniers cris, nourriture spéciale randonneur de OUF (des sachets hyper énergétiques, sur vitaminé, protéinés et maxi nourrissant le tout lyophilisé pour prendre le moins de place dans le sac bien sur…) On a un peu honte de sortir nos grosses boites de flageolets. Ce que l’on avait pas pris en compte avant le départ, c’est qu’il faut se trimbaler ses déchets tout le long du track, et quand on a pris que des conserves, avec en plus un maxi stock de sardines a l’huile bien odorantes, c’est pas top, d’où le sachet de bouffe lyophilisée…Ahh, on comprend mieux… Quand les gens viennent nous parler, ils nous accostent direct en disant ; c’est votre premier track non ? Euh… oui, pourquoi ?
Visite d'une cave non loint du refuge:
Le deuxième jour de rando est grandiose, il nous mène au Kepler mont, a plus de 1400 m d’altitude, nous sommes entourés de sommets enneigés, les panoramas sont à couper le souffle, avec une vue plongeante sur le lac Te Anau et les sommets escarpes du Kepler. On en prend pleins les yeux. On a vraiment de la chance au niveau de la météo, le soleil est au rdv, dans une région ou il pleut 200 jours par an.
Pour notre deuxième nuit, nous avons pris un emplacement de camping, bien moins cher. On en a finalement payé le prix, avec une nuit quasi blanche. Notre tente de chez babou, n’a pas passe le test avec succès, l’intérieur de la tente était mouillé au petit matin a cause de l’humidité. Nous aurons quand même entendu le cri du Kiwi pendant la nuit, cet oiseau qui ne sait pas voler (le pauvre) et que l’on ne trouve qu’en Nouvelle Zélande. C’était bien loin de nos souvenirs de camping, ou la chaleur vient nous réveiller le matin dans la tente. La, c’est plutôt la stalactite en voie de formation au niveau de ma narine gauche et m’empêchant de respirer correctement qui m’a arrache a ma somnolence. On ne s’est donc pas trop prélassés dans la tente. On a vite tout remballé, c’est pas tout mais il nous reste 7 heures de marche avec une nuit comme celle que l’on vient de passer, la journée s’annonce épique. Et ca n’a pas loupé, l’entrain qui nous animai en début de track s’est envolé. On ne parle plus, on à mal aux jambes, Pierre souffre de son genou. On serre un peu les dents.
Les paysages sont différents, on a perdu de l’altitude, on traverse des forets magiques, ou de la mousse dense et moelleuse recouvre les arbres et le sol. Mais nous arriverons finalement au bout, non sans une grande fierté !
We did it ! Pierre a l'arrivee du track.
Le lendemain, on surfe sur la vague du beau temps. Pas de repis, le soleil est toujours la, on en profite pour faire une ballade en bateau sur le fiord de Milford sounds. Une fois encore, c’est… WOUAW.
La route qui mene au fiord est splendide, la montagne enneigee se devoile a travers la brume:
Le milford sounds:
A bientot!