Alors, par où commencer? deux jours que l'on n'a pas donné de nouvelles, et il y a eu moultes rebondissements , situations rocambolesques, et grands moments de solitude!
Déjà commençons par la bonne nouvelle, nous avons enfin trouvé un mécano qui a diagnostiqué le mal que l'on pensait incurable dont souffrait Bumbo. Jusqu'à présent, dès que l'on emmenai le van chez le garage, comme par magie, il se mettait à fonctionner à merveille du coup personne ne trouvait l'origine du problème. C'est donc à l'article de la mort que nous l'avons emmené chez un garagiste à melbourne. Diagnostic: carburateur encrassé ( depuis le temps que nos papa nous le disaient!) et capuchon du carbu fissuré. La voiture roule très bien depuis la réparation donc gros soulagement! Du coup, fort de cette victoire et allégé du porte monnaie , on s'est mis en quête de trouver du travail, donc lundi soir, on épluche les annonces sur internet, un mec propose du boulot à 1heure de Melbourne pour ramasser des fraises. Je l'appelle et après quelques difficultés de communication, on fini par se mettre d'accord, on doit partir dès ce soir pour aller chez lui et demain il nous conduira au travail à 6h. C'est à 22h que l'on arrive chez lui, quand il nous ouvre la porte, une grande question nous envahi soudain : QU'EST CE QU'ON FOU LA ? . C'est 3 pakistanais qui nous accueillent, on pensait stationner le van dans leur jardin et dormir dedans, mais Paul ( le proprio) nous fait la visite guidée, nous montre NOTRE chambre, la salle de bain, la cuisine, ouverte sur.... une autre chambre, original comme aménagement de l'espace. Il est super sympa , super accueillant, tellement que s'en est louche. On sait pas trop quoi faire, on veux pas le vexer, donc on accepte son hospitalité un peu à reculons. Une fois dans la chambre, "nos hôtes" sont de plus en plus bruyant, ça parle fort, ça claque des portes, ça décapsule des bières... Moi je suis en décomposition, je n'ai qu'une envie, c'est de sauter par la fenêtre et partir en douce. La grand moment de solitude... Tout les deux on pense la même chose, mais aucun n'ose l'avouer à l'autre, on essaye de se rassurer. Mon état de décomposition avance au fil des bières qui sont décapsulées dans le salon. On se regarde : " On peut pas rester là!" On prend notre courage à deux mains, on sort de la chambre et la c'est plus 3 mais peut être 10 pakistanais qui font la teuf dans le salon. On remercie Paul pour son hospitalité, on tourne autour du pot un bon moment et on fini par lâcher le morceau: On préfère dormir dans notre van. Du coup il se confond en excuse, met tous ses amis à la porte ( ce qui nous rend encore plus mal à l'aise) insiste pour que l'on reste dormir. Mais pas moyen de remettre un pied dans cette chambre. On part donc se coucher dans notre van, garé en face de chez lui, il est minuit, le lendemain on se lève à 4h. ENJOY
Au final, toutes ces suspicions étaient bien infondées, Paul est super sympa. Il nous a donc emmené le lendemain sur le lieu de travail (avec sa voiture de sport et sa sono d'enfer crachant la musique de la pub 206 made in India ) dans une ferme à quand même 1 heure de route, en plein dans un parc national au coeur de la montagne. La vue à notre arrivée est magnifique.
Le boulot consiste à couper les fleurs des fraisiers , couper les fruits mûrs et non mûrs pour les jetter, et en manger quelques uns au passage bien sûr! et désherber à la main.
Il est encore un peu tôt pour la récolte, ce sera pour plus tard. Nous sommes les seuls francais, avec deux sri lankais et deux pakistanais.Apparemment nous sommes embauchés pour plus d'un mois, on va suivre l'évolution de la fraise, de la préparation du plant, à la cueuillette jusqu'a l'emballage. Pour l'instant nous sommes payés à l'heure : 15 dollars ( notre meilleure paye depuis notre arrivée) et plus tard nous serons payé au rendement. Bref on est super content, on ne pensait pas trouver si vite,on se prépare mentalement à bosser pendant un mois 8 heures par jour 7 jours sur 7.C'est un boulot fatiguant pour le dos, rien à dire, c'est quand même vachement mieux de cueillir des fraises au plafond ;) ( Ingrid et sophie, expertes en la matière comprendront )
On s'est installé dans un camping au nord de Melbourne, nous avons décliné la proposition d'hébergement de Paul, qui au passage est quelqu'un d'adorable qui nous a fait un peu peur au début mais que nous avons mal jugé!
Voilà pour nos péripéties, sur ce on va se coucher.
Bisous à vous tous.