La recherche de boulot à Carnarvon, la CAPITALE de la banane s'est avéré pluôt désastreuse. On peut dire que ce fut un échec cuisant! Enormément de backpackers ont eu la même idée que nous, ça parle français à tous les coins de rue... en principe c'est mauvais signe. Les fermes affichent toutes le même message froid et dissuadant: " NO WORK NO ENTRY" On fait quand même quelques tentatives sans succès.

Heureusement, dans notre malheur, on recroise la route de deux couples de Français rencontrés plus tôt sur la côte ouest. On fêtera donc tous les six notre" non-embauche" sur le bord d'une voie rapide ou nous passerons la nuit... L'endroit peu paraître glauque comme ça mais quand on est bien accompagnés finalement l'endoit importe peu.

On a même essayé de se faire embaucher sur un crevettier, 26 jours en mer, j'me voyais déjà avec mon ciré jaune et mes bottes , mais là aussi echec, ils ne prennent pas les couples sur les bateau. Un marin m'a bien offert de travailler sur son bateau, sur le champ, mais il était ivre mort, édenté, et chose bizarre, il n'embauchai pas Pierre, je ne préfère pas imaginer en quoi mon job aurai consisté........
Fort de tous ces refus, on décide d'aller tous les six passer quelques jours au bord de l'eau, à 70 km de là. A point Quobba:

C'est là que nous aurons notre premier apperçu de la petite barrière de corail. Whouaw!! Nous verrons même un Requin-tapis tacheté ( il est inoffensif, je rassure maman, je l'imagine déjà bondir sur sa chaise!) Voici un petit concentré de nos plus belles photos:

LE fameux Requin-tapis tacheté:

Ce fut un week end fort sympathique, il est temps de reprendre la route...

De gauche à droite: Pierre, Anouk, Loîc, Pauline, Caro, Alexis

A l'origine, on été sensé tous sauter en l'air... mauvais timing!

Shark bay, classée patrimoine mondial, 1500km de côte , de nombreuses îles, falaises rouges, lagons turquoises.  Ce site est l'un des ecosystèmes les plus riches d'Australie occidentale, abritant des espèces végétales et animales uniques au monde. Etant donné la description, on aurai plutôt tort de faire l'impasse, donc c'est partit pour shark bay!

Tout le long de la péninsule, il y a des campings gratuits, mais étant donné qu'il s'agit d'un site protégé, ils sont soumis à une réglementation stricte:pas plus de 4 véhicules par site ( qui sont pourtant très vastes). Il faut donc demander un permit à Denham, qui se trouve tout au bou de la péninsule.C'est ce que l'on fera le premier soir, et nous nous retrouverons dans un endroit magnifique, au bord de l'eau,seuls au monde. Nous avons pu admirer les dauphins au coucher du soleil, magique!

Il faut savoir, qu'à Skark bay vivent de nombreux dugongs, dauphins, raies ,requins , d'ou son nom, et bien d'autres. Petite visite au point de vue Eagle bluff, une board walk de quelques centaines de mètres surplombant l'océan permet pour les plus chanceux d'admirer la vie sous marine tellement les eaux sont limpides.Et comme nous faisons partit des lucky guys, nous y verrons requin citron, raie et tortues, munis de nos jumelles. Encore une fois des paysages à couper le souffle.

Le lendemain nous nous rendrons à Monkey mia, village réputé pour les nombreux dauphins qui y vivent et viennent tous les matins sur la plage pour réclamer quelques poissons.A l'origine ce qui pourrais paraître pour un piège à touristes  est cependant très réglementé, les dauphins restant des animaux sauvages. Seuls quatre dauphins ont droit à ce traitement de faveur.Simplement des femelles. Ils ne sont nourris que le matin pour qu'ils continuent à "chasser leur nourriture l'après midi et pas plus de trois poissons par dauphin, et ce, répété trois fois dans la matinée. On ne savais pas trop à quoi s'attendre et au final, c'était une super expérience. On a chacun pu donner un poisson aux dauphins. Quand je vous disait qu'on était chanceux! On a simplement sortis notre plus beau sourire et notre regard le plus supliant.

Il est strictement interdit de toucher les dauphins pour éviter de leur transmettre des maladies et pour éviter de les effrayer. C'est cependant dur de résister à la tentation, d'autant plus que j'ai rêvé il y a quelques jour que j'avais un dauphin de compagnie. Je pensais pouvoir revivre cette complicité... il faudra que je me fasse une raison ce n'était qu'un rêve.

Pour rester a monkey mia, on a pas d'autre choix que d'aller à l'unique camping du village. En fait ce camping, c'est le village, il n'y a rien d'autre. On se croirait un peu au club mèd, plages de sable blanc, piscine, jaccuzi le grand luxe quoi, pour les deux modestes backpackers que nous sommes.

C'est plutôt sympa, ici, les emeus font partit du paysage, ce qui nous a valu une bonne rigolade quand on a esquivé une attaque d'emeus en direct live avec sophie sur
skype:
sophie:" attention polux une autruche dérrière toi!! oh p... elles sont plusieurs!!!!
j'me retourne, effectivement elle avait sa tête au dessus de mon épaule. Il faut savoir qu'un emeu c'est particulièrement disgracieux comme animal! elle venait juste grater un peu de nourriture, mais ça surprend!
Nous passerons ensuite une dernière nuit sur un camp gratuit qui encore une fois ne nous a pas déçu, on été carrément garé sur la plage.

En partant on fera un petit arrêt à shell beach, où la plage est recouverte de coquillages à perte de vue.

Les stromatolites de Shark bay :

L'eau ici reste un peu frisquette, nous nous baignerons quand même "timidement", pas encore de coraux par ici, il nous
faudra attendre d'être un peu plus au nord pour sortir nos masques et tuba. Avant d'y arriver, nous passerons par une  ville dite "saisonniere" où il y a énormement de cultures de légumes en tout genre et de bananes. On va essayer de  tenter notre chance.

Bonne fête à nos maman chéries, avec du retard, mais encore une fois, la connexion ici, n'est pas easy! On pense bien fort à vous. Et pour rassurer tout le monde, dans le dernier article,pierre n'est pas suspendu dans le vide, il s'agit d'un effet spécial  ;)

A bientôt

On était impatient de retrouver la chaleur en se dirigeant vers le nord, mais il faut dire que c'est elle qui nous a trouvé ou plutôt qui nous est tombée dessus. Au programme de ces derniers jours, quelques pêches plutôt décevantes donc je ne m'y attarderai pas et le Kalbarri national park. Un parc naturel d'une beauté à couper le souffle, avec des falaises rougeoyantes, du sable ôcre... L'australie, la vrai comme on l'imagine avec sa chaleur étoufante et ses mouches plus qu'insistantes!

Nous avons commencé par longer la côte pour admirer les falaises escarpées surplombant l'océan:

Et ensuite nous nous sommes enfoncés un peu plus dans l'outback. Avant d'y parvenir, il faut rouler 30 km sur une dirt road ( comprenez une route dégueulasse! non goudronnée). En fait c'est une route de sable, avec tout pleins de petites "vaguelettes" qui font vibrer le van et donne l'impression qu'il va tomber en morceau. Mais bumbo est toujours "alive" mal grès le dur traitement qu'on lui a fait subir! mais ça en valait la peine!

La fenêtre naturelle qui donne sur les gorges:

En été, l'eau dans les gorges peut atteindre 50 degrès!

Nous nous dirigeons maintenant vers shark bay le temps est venu de profiter un peu des fonds sous marins et de la plage, ça fait longtemps! On pense à vous!

Ce matin, petite visite du parc national de Yanchep, un des seuls endroits où l'on peu admirer des koalas dans leur "milieu naturel" dans les western australia.... qu'ils disent! en fait, leur milieu naturel est  délimité par du grillage... On va dire que c'est du semi-naturel... Les kangourous eux par contre sont partout mais ne se laisse pas trop approcher, on s'est d'ailleurs rendu compte qu'un kangourou, ça grogne... Du coup on a pas trop insisté!

Deux techniques d'approche différentes. Celle du camouflage avec la capuche ours. Et celle du " j'me fond dans la masse" du genre je fais parti de la famille:

C'est pas tout, mais on a besoin  de sensations, les riders que nous sommes sont  en manque de glisse. Pour y remédier, rien de plus simple, trouvez de belles dunes de sable fin ( ici, celles de Lancelin), une sandboard, mixez le tout et en deux temps trois mouvements, vous vous retrouvez au puigmal, en haut des combes noires! sauf qu'ici, pas de remontées mécaniques...  et ça c'est rude!

En vidéo ça donne ça:

 Ensuite sur notre route, nous passerons par les Pinnacles, formations  calcaires, qui proviennent de sable de coquillage compacté sous l'effet de la pluie puis érodé. C'est un paysage étonnant, avec la terre rouge qui représente bien l'Australie...

Ces formations peuvent parfois avoir des formes étranges. Il suffit de laisser libre cours à son imagination...

à bientôt!

Donnybrook c'est terminé pour nous, nous avons donc quitté le Palace lundi au matin, le temps de faire une dernière petite partie d'echec à la librairie et de récupérer un colis à la poste et nous voila repartis sur la route. On troque nos bottes et notre jogging contre une paire de tong et un short............. et un ptit gilet quand même, il fait un peu frisquet.

Hey oui, depuis qu'on gagne si bien notre vie, on voit les choses en grand ;) . Vous remarquerez notre nouvel état civil en Australie:"backpacker traveller no fixed adress"  autrement dit, des voyageurs en sac à dos sans adresse fixe.

Sur la route petite halte pour voir des thrombolites,organismes vivants les plus vieux de la planète semblables à des roches:

Direction Perth, LA plus grande ville du western Australia, avant d'y arriver, nous ferons une escale à Fremantle, une ville fort sympathique, à quelques kilomètres .

Pour fêter nos vacances dans les vacances, on s'en "jette une petite", ça faisait longtemps! et puis quand on paye à la caisse on comprend pourquoi finalement ça fait si longtemps..... 15 dollars pour deux TOUTES petites bières mais néamoins très bonnes! La brasserie est énorme, avec d'impressionantes  cuves à l'intérieur comme à l'extérieur l'ambiance est sympa, c'est au bord de l'eau, j'ai déguéné mais lunettes de soleil..... What else?

Cheers!

Le moment de trouver un ptit coin pour dormir approche, si près d'une ville c'est toujours un peu compliqué. Nous on affectionne particulièrement les parkings de stade de foot ou de terrain de sport en tout genre. Bingo, il y a un club de tennis à 8km de Perth à l'abris des regards et des résidences... on s'installe tanquillement... une heure après, on est envahis par une horde de sportifs, ben ouais, c'est la réunion au pool house. On ne se fait pas chasser c'est déjà ça!

Le lendemain donc réveil aux aurores et c'est partit pour la visite de Perth, on fera le tour du centre ville et nous finirons à kings park, un joli parc qui surplombe la ville.

Des photos de touristes... encore et encore...

Et un peu de Street art pour la route.

Et on vous quitte avec une petite photo de nos amies les araignées:

A bientôt!

Ca y est, aujourd'hui, nous avons fait notre dernier jour d'apple picking. Dernière nuit au "Palace" ce soir et demain on retourne sur la route. Nous sommes vraiment bien tombés sur ce coup ci. Les patrons étaient super sympa, la paye l'était aussi, nous avons pu pendant trois semaines prendre une douche chaude tous les soirs! Bref ce boulot nous a réconcilié avec les fermiers d'Australie.

Le tracteur Wall-E

Ce que nous n'allons pas regretter:

- les nuits glaciales, où quand tu te couches, tu as de la fumée qui sort de la bouche et le bout des pieds gelés.

- le reveil à 6h du matin, tout aussi glacial que le couché, où l'on doit faire chauffer le nutella au bain marie pour pouvoir l'étaler sur nos tartines.

- la première heure de picking de 7h à 8h où tu as l'impression que tes doigts vont tomber , les pommes étant plus froides encore que des glaçons.

- les araignées au fond du panier que tu as beau recouvrir de pommes mais qui arrivent quand même à remonter.

- les grenouilles que tu écrases par inadvertance dans tes mains quand tu cueuilles les pommes.

- avoir les pieds fripés d'une grand mère de 100 ans après chaque journée de boulot.

- les pommes en décomposition qui tombent de l'arbre direct dans ta face.

Malgrès tout ça, ça restera une de nos meilleure expérience "professionnelle" en Australie. Pour vous donner un petit apperçu de ce qu'a pu être notre vie pendant ces trois semaines, voici une petite surprise. Non ce n'est pas une chanson, on préfère rester sur notre succès de Toolangi. On fait partit de ces artistes qui ne feront qu'un tube dans leur vie un peu comme Patrick Hernandez et son " born to be alive".

On dis aurevoir à nos amies les pommes, à notre compagnon Rusty, le chien intelligent qui parle, à nos voisines les vaches qui toutes les nuits sont venues brouter l'herbe autour de notre van très bruyamment.

Demain, on prendra la route en direction du nord, en passant certainement une dernière fois à Bunburry, qui fut pendant ces trois semaines notre résidence secondaire les w.e. au passage une petite video de nos compagnons de pêche...

Youhou, nous revoilà. On essaye de créer le manque en vous laissant sans nouvelles... non, du tout,en fait, on est tellement fanés que l'on a même pas la force de rédiger un article! et puis ici, pas de connexion.

Merci en tout cas pour vos messages d'encouragement suite au dernier article, ça va , on à survécu, l'ennui n'a jamais tué personne.

Ca fait maintenant deux semaines que l'on bosse dans la pink lady, les débuts ont été plus que difficiles, c'est un travail très physique. Les premiers jours, on bossait en équipe de quatre, nos deux coéquipiers sont un couple d'anglais qui travaille dans cette ferme depuis maintenant pas moins de 15 mois! On pensait que se serait relativement " relax" étant donné que nous sommes payés à l'heure et non au rendement, mais que nenni... Nous deux compagnons de pink lady, bossent à 200 à l'heure, ils courent entre les arbres, ils courent pour monter à l'échelle, ils courent pour en descendre... Bref, on veut pas paraître tâche à coté donc on se met au pli... on court... toute la journée, de 7 heure du matin jusqu'à 15h30. ll ne nous manque plus que la chanson de véronique et davina et on pourrait se croire en pleine séance de step intensive. Le temps de prendre le rythme, on en chie grave. En plus l'apple picking n'est pas sans danger! on n'est jamais à l'abrit de trébucher sur une pomme au sol, de tomber de son escabeau, ou de se faire assommer par une pomme. Avec du recul, on en rigole, mais c'est vrai que sur le moment, quand tu transpires comme un boeuf, t'as des toiles d'araignées pleins la tronche et tu roules sur une pomme avec ton panier plein bien entendu, ben là, ça fait moyennement rigoler.

C'est donc meurtris que l'on a achevé notre première semaine de boulot. Des bleus pleins les tibia ( MMMhh, le ptit coup d'échelle sur le tibia, un régal)  on a même un nouvel os qui pousse sur nos clavicules à force de porter le panier . J'ai  eu la bonne idée un jour de cueillir un essaim de guêpe, une vrai partie de plaisir, et  étant donné ma sensibilité accrue et la fatigue n'aidant pas... ben j'ai pleuré comme une gosse, on ne se refait pas! j'ai eu un peu honte après, je nous revoyait, le jour de l'embauche en train de vanter nos mérites de " hardworkers" n'ayant pas peur de l'effort... en même temps on ne lui a pas dit qu'on avait pas peur des guêpes...

C'est en voyant cette photo à droite, que je me dit que le travail à la ferme, ça rend vraiment pas très jolie! Vivement que j'aille boire le thé chez toi Popo pour parler un peu de ma nouvelle coiffure, des soldes, et du dernier rimel à paillette...

Le w.e direction Bunburry, ce n'est qu'à 30 km de là, quelques parties de pêche pour se ressourcer, rien de mieux! On a vraiment été mauvais ce coup ci, nous n'avons attrapés que des " blowfish" le poisson qui se gonfle pour se défendre, et qui ne se mange pas...

Mais heureusement en fin d'après midi, Pierre a fait une belle prise qui nous permettra de nous faire une belle ventrée de poiscaille!

La deuxième semaine s'est beaucoup mieux passée, fini les coup d'échelle sur les tibia, notre nouvel os de clavicule nous rend bien service pour porter le panier, on travaille de plus en plus vite et avec de plus en plus de facilité. Le jour de notre arrivée, la boss nous avait dit que l'on toucherai 19 dollars de l'heure minimum et que si l'on était vraiment efficace, elle nous augmenterai, donc tous les jours, on donne tout ce qu'on a, du style, on joue notre vie à chaque fois, et une après midi , bingo, elle vient nous voir pour nous dire que l'on fait vraiment du bon boulot, et que nous sommes augmentés! bon on sait toujours pas de combien, suspense, on aura notre première paye ce w.e.

Découverte du jour: travailler sous la pluie, ça donne des rides sous les pieds...

Dans la pink lady, il y a deux ramassages, les deux premières semaines, nous avons du ramasser les pommes les plus rouges,  laissant les autres sur l'arbre et maintenant nous devons attendre que ces pommes se colorent un peu plus avant de débuter la deuxième session de ramassage. Ça veut dire que l'on a un w.e prolongé de quatre jours et l'on ne reprend la cueillette que mercredi.

Sinon, à part le travail, il ne se passe pas grand chose, couchés à 20h au plus tard, on vit au milieu des vaches qui parfois nous réveillent en pleine nuit. Notre petite maison dans la prairie est vraiment .. comment dire... nature.  murs en tôle ondulées, toiles d'araignées du sol au plafond, on boit l'eau de pluie, bref, une réelle communion avec la nature. De temps en temps, le patron chausse sa moto , fusil au dos pour aller tirer sur les oiseaux, ce qui nous vaut quelques " espantades".

Nous avons été invités à un petit barbecue par la patronne pour fêter le départ en vacance d'une nana que l'on ne connaissait pas. Plutôt sympa. On a pu se goinfrer de saucisse ( des mois que l'on avait pas mangé de viande) et après deux verre de vin et deux bières, j'étais complètement ivre ( on a plus trop l'habitude de boire) donc pierre m'a prise par la main pour me ramener  jusqu'au van... en glissant un petit " nous allons nous coucher, ne devons être en forme pour demain..." peut être avait t'il peur que je commence à faire nimporte quoi et que l'on perde notre augmentation?

Anecdote du jour : Nous avons réussi à prendre une amende pour excès de vitesse avec Bumbo ( qui fait quand même du 30 km en côte) c'est fort non? Il nous faudra donc : " ramasser beaucoup de pommes pour payer cette prune" ( citation de Steffen H  ;)  Mais pas de problème, on garde la pêche!

à bientôt

Bon maintenant que l'on sait que l'on est embauché, c'est l'esprit plus léger que l'on va essayer de tuer le temps. Nous avons 6 jours a attendre, c'est pas grand chose, mais quand le temps se gâte, ça paraît une éternité!! Les deux premiers jours ont quand même été ensoleillés donc on a pu profiter de Bunburry, une ville à 40 km de Donnybrook, réputée pour son importante colonie de dauphins, pas moins de 100 bottlenoses dolphins vivent dans la baie.

On a donc erré dans la ville de Bunburry, de parties de pêche en parties de pêche... On en a également profité pour visiter le parc de Wellington ses lacs et ses piscines naturelles.

C'est vendredi que je connaîtrait enfin mon heure de gloire, appelez moi désormais" wonder fisher women". Les pêcheurs de Bunburry n'ont qu'à bien se tenir.

Vous remarquerez que l'on a customisé la table du " séjour" ça manquait un peu de pois chez nous...

Nous commençons le boulot mardi, c'est la première fois que nous sommes aussi impatients de travailler, les deux derniers jours, on a  bien cru mourir d'ennui. C'était à la limite de la tempête sur Bunburry. D'habitude, ça me dérange pas la pluie, quand je suis chez moi tranquille au chaud, que je peux matter un film, faire des gâteaux, lire un bouquin,me connecter sur internet... Sauf que là, la réalité est toute autre. On est enfermé dans notre boite à sardine, ça sent l'humiditée, on a pas de télé, plus de batterie sur l'ordi, ça fait juste quatre jours que l'on ne s'est pas lavé, je joue en boucle mes morceaux les plus déprimants à la guitare (et mon public sait bien combien j'en ai à revendre!) Pierre lit pour la troisième fois son science et vie acheté à l'aéroport le jour de notre départ de France.  Et c'est toujours avec autant d'enthousiasme qu'il me fait partager sa lecture :" tu savais Pauline que l'on pourrai peut être guérir le parkinson avec une transplantation de flore intestinale?" S'en est trop, je craque !! Reste plus qu'à faire semblant de dormir, peut être que ça passera plus vite?

Et on souhaite un super méga génial anniversaire à papa Hervé!

On profite d'avoir un peu de réseau pour essayer de ratrapper un peu notre retard sur le blog. 8 jours sans nouvelles! comme ma maman me la fait remarquer dans son dernier mail, et comme je pense qu'au dixième jour, elle contacte l'ambassade de France en Australie, je préfère me manifester ;)

Depuis que l'on vous a laissé  à Manjimup ( début de recherhe de travail ) Et oui c'est ça de pas donner de nouvelles d'un moment, il faut faire un paragraphe pour rafraichir la mémoire des lecteurs : PREVIOUSLY IN PAULINE AND PIERRE ADVENTURES...

Nous avons continué notre route le long de la côte, en cherchant "mollement "du boulot, on s'est donné jusqu'à la fin du mois donc on ne s'affole pas et puis sur notre route nous allons passer à Donnybrook qui parait il est la CAPITALE de la pomme. Meme si à l'époque la capitale de la cerise ne nous avait pas porté chance, on garde espoir!

Petite escale à Augusta, au programme, pêche, pancakes, dauphins et raies pastenales, rien que ça! La grosse tâche noire sur la photo c'est une raie, qui se balladait juste à nos pieds. Elle devait faire 1 mètre d'envergure.

  Pierre qui exhibe fièrement son " flathead"

Le cape naturaliste parc où la grisaille était au rendez vous, mais malgrès ça, les paysages sont toujours aussi magnifiques:

Busselton et sa "plus grande jetée de l'hemisphère sud" ça fait la deuxième fois que l'on voit la soit disant plus grande jetée, on ne sait pas vraiment laquelle remporte vraiment le titre mais celle ci fait plus de 1800 m, il y a même un petit train qui t'emmène jusqu'au bout . il faut tout de même payer 2 dollars 50 par personne pour fouler son parquet.

Nous voilà enfin arrivés à Donnybrook, là on rigole plus, il faut trouver du taf. Et il faut dire qu'on s'est plutôt pas mal démerdés, on a pas trouvé un taf mais LE taf ! Après quelque coup de fils passés, on a rendez vous dans une ferme pour rencontrer la proprio, elle veut nous mettre à l'essai une journée pour juger de notre travail et si c'est OK, elle nous embauche pour la récolte des Pink lady qui débute dans une semaine. Elle nous fait un petit topo sur les conditions de travail, plus elle rentre dans les détails, plus j'ai envie de la prendre dans mes bras! Il sagit donc d'un boulot de picking. Dans ce genre de travail, la pratique la plus courante est d'être payé au rendement et souvent , à moins d'être apple picker professionnel depuis plusieurs générations, il n'est pas évident de se faire beaucoup d'argent. Mais la elle nous annonce que l'on sera payé à l'heure, et roulement de tambour : 19 dollars de l'heure soit environ 17 euros. Que l'on bossera 8 heures par jour, 5 jours sur 7. Et cerise sur le gâteau ou devrais je dire pomme sur le crumble, elle nous propose de garer le van dans la ferme et met à notre disposition une cuisine et une salle de bain.

Reste plus qu'à faire nos preuves le lendemain, mais autant vous dire que l'on avait la pression. Le lendemain en arrivant à la ferme, Michelle ( la proprio) me donne ma première leçon de tracteur. Et pas n'importe quel tracteur, un tracteur ROSE, si ça c'est pas un signe. On rejoint donc le champ de pommiers, moi au volant du tracteur et pierre qui nous suit au volant de BUMBO, je peut lire la jalousie dans ses yeux, il rêve de conduire un tracteur!

La journée se passe bien, on retrouve quelques douleurs musculaires oubliées. Verdict après 8 h30 de boulot: on est pas les pickers les plus rapides d'Australie, mais on a du potentiel, on est embauchés!! Pour vous faire une idée, cette journée de boulot nous a rapporté 323 dollars à deux. Et ce n'est que le début !

Voici nos nouveaux compagnons de boulot, il faut que je me conditionne pour plonger ma main dans les feuillages après avoir vu ça. Je dédicace cette photo à mon beau frère chéri qui adore ces petites bébêtes...

On a donc une petite semaine devat nous avant de commencer le boulot. A bientôt pour la suite des aventures!

Ps: nous avons mis à jour l'album wildlife et nous avons publié une vidéo dans l'article "Gros poisson d'avril".

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles. Nous ne pouvons plus trop nous connecter par ici, étant donné que les "grandes villes" se font rares. Pour notre dernière nuit à Esperance, nous avons eu le plaisir de nous faire réveiller par un Rangers, à 6 heures du matin. Il nous a juste donné un avertissement pour camping " illégal",mais ne nous a pas donné l'amende réglementaire de 100 dollars,donc on s'en sort pas trop mal. Mais désormais, nous sommes fichés dans le Western Australia.

Ensuite, direction Two people bay, un campement gratuit ( et légal), au bord de la plage.

Et là bas, ce n'est pas two people mais four people que nous allons rencontrer et avec qui nous allons passer une très bonne soirée. Deux couples de français en Road trip comme nous et de notre âge! pour une fois, ça fait du bien!
Nous les quitterons le lendemain matin, mais comme ici, les campements gratuits ne sont pas nombreux, c'est par le plus grand des hasard et avec beaucoup de plaisir que nous les retrouverons le soir suivant à  Cosy corner.           .

Oh et puis comme on dit jamais deux sans trois, on décide de passer la journée avec Charlotte et Amine à Ocean beach près de Denmark pour s'adonner un peu à la pêche.

 Le soir nous dormirons tout proche de la vallée des Géants. On se la joue un peu un diner presque parfait avec nos nouveau amis. On se fait goûter nos spécialités, on se donne nos bons tuyaux pour faire les courses au supermarché. nous goûterons la saucisse de kangourou, les pan-cakes d'Amine et la Harcha cuisinée par Charlotte.Finalement, en écrivant ce message je me rend compte que nous on leur a pas fait goûter grand chose à part notre hazelnut ( une pâle copie de nutella... la honte) Bon on va dire qu'en contre partie, on leur a donné quelques leçon de pêche en mer.

Lundi 16 avril

Au programme aujourd'hui, petite visite de la vallée des géants:

Où l'on peu admirer le paysage depuis la cime des eucalyptus géants, sur d'immences passerelles. Et après midi pêche extrême. Charlotte et Amine on acheté on nouveau moulinet pour l'occasion, je pense  qu'ils ont compris qu'on était pas des rigolos, et que là on comptait pêcher du gros!

Bilan de l'après midi : 8 poissons , on était plutôt content de nous.

Les meufs en action!

Du coup le soir ce sera "filet de la mer sur sa julienne de légumes croquants" accompagné d'un écrasé de pomme de terre muscadé. Et en dessert, délice fruité sur lit d'arachide autrement dit: tartine beurre de cacahuète confiture. Bref, la régalade. Et pour clôturer cette escapade culinaire, on se fera réveiller par l'odeur des pan-cakes chauds le lendemain matin! mmhhmh  Merci Charlotte et Amine!
Bon, toutes les bonnes choses ont une fin, il est temps de dire au revoir à nos nouveau amis. Et de commencer notre quête de travail.
See ya!

Direction Cap legrand national park non loin d'Esperance ( 40 km ) . Ce parc est splendides, des plages paradisiaques, des poissons multicolores, un sable immaculé.

la plage de Hellfire:

 Little Hellfire:

La plage de Lucky bay:

Thistle cove:

Petite partie de pêche règlementaire durant laquelle nous remonterons d'étranges poissons. Nous nous trimbalons toujours notre guide de pêche sur nous, pour identifier les poissons que l'on attrape. Du coup c'est assez folklorique, quand on sort la prise de l'eau.

D'abord il y a la phase étonnement : " hu... c'est quoi ce truc ?"

Puis vient la phase d'extase: " wahou, t'as vu il a une crête, des rayures bleue et des pois roses!"

Ensuite la phase de peur: " Fais gaffe, il est peut être venimeux!"

Tout dépend de l'heure, il y a la phase morfale: " Tu crois qu'il se mange?"

La phase éducative ou on court chercher notre bouquin pour l'identifier. Imaginez avec déjà toutes ces phases, le poisson commence à faire la tronche!

Puis on termine par la phase d'attendrissement: " Non, il est quand même trop beau, on peut pas le tuer et puis regarde , on dirait qu'il parle..."

Nous passerons la nuit dans ce magnifique parc naturel, il y a deux campings sur le site, très nature qui fonctionnent grace à une éolienne et des panneau solaires. Il faut toutefois payer 9 dollars par tête pour rester dormir là. Il y a des kangourous partout dans le campement, Ils se baladent entre les voitures et viennent même lécher le barbecue...

Le lendemain, on décide de faire un truc de sportif, le farniente ça va un peu, mais il faut que l'on se maintienne en forme donc on fait l'ascension du Frenchman peak, une sorte de gros cailloux qui nous offre une vue panoramique sur le parc. L'ascension est un peu rude mais ne dure que deux heures allez retour.

On pense bien fort à vous!

Voila deux jours maintenant que nous avons atteint l'oasis d'Esperance. Après avoir traversé le Nullarbor, cette ville est presque un mirage. Elle compte les plus belles plages d'Australie. Petite ballade sur la jetée où nous irons dire bonjour à Sammy, une otarie qui a élu domicile sous le ponton.

Quand tu regardes la brochure de la ville, tu crois d'abord à du foutage de gueule : "non mais ils hallucinent, ils ont abusés de photoshop là, ça n'existe pas une eau si bleue..."

Et bien si, la preuve en image et sans trucages! Nous ajouterons désormais une nouvelle couleur à notre palette, elle s'appellera le "bleu esperance".

Salmon beach : avec un nom pareil, vous imaginez bien qu'on s'y est rendu aux aurores, cannes à pêches en main!

Twilight beach :

Vues panoramiques:

Ten mile lagoon:

Eleven mile beach:

On a essayé de faire quelques photos de prospectus... Légèrement crispée, pour le coup je sais pas si ce serait trop vendeur! On a fait une dizaine de prises, impossible de faire comme les filles de magazine... ça restera un mystère

On passera l'après midi sur cette plage, notre première baignade depuis bien longtemps ( hormis le requin blanc mais ça compte pas) on a ressortis nos maillots poussiéreux du placard et nos masques tuba.

Après ça, ça va pas être facile de retourner faire bronzette à canet beach...

Mais où sommes nous?

On pourra dire qu'on y été, qu'on l'a traversé et qu'on y a survécu. Nous avons parcouru les 1200 kilomètres qui traversent la pleine désertique du Nullarbor, laissant derrière nous le South Australia pour se rendre dans le Western Australia. Le premier jour de traversée, nous avons roulé 8 heures, le temps était plutôt gris donc parfait pour une traversé du désert. Avant de partir nous devions faire le plein de nourriture et d'eau, mais il se trouve que ce Vendredi est férié, pour cause de " vendredi saint" et  tout est fermé. La dernière ville avant d'entamer le Nullarbor à plus des allures de bled paumé... donc on fera sans provisions... On remplira quand même notre tank de 60 litres, d'eau chlorée, c'est mieux que rien.

Le deuxième jour a été plus rude, il a fait beaucoup plus chaud et en plus on a plus de nutella.

Dès le matin, la restriction alimentaire se fait sentir, on a du tirer à pile ou face pour savoir qui de nous deux aurait droit à deux tartines de nutella. Bref, on a roulé 11 heures, en s'arrêtant juste pour se faire enfler dans les rares stations  qui vendent l'essence presque le double du prix en ville. Mais bon on a pas trop le choix, ici, c'est " paye ou crève" même les bouteilles d'eau atteignent 5 dollars.

87 dollars pour 40litres, notre réservoir en fait 60!                 La plus longue ligne droite d'Australie: 146.6 km

Cette route est d'un ennui mortel, notre seule activité est de dire bonjour de la main à toutes les voitures qui passent. Il faut savoir en Australie, que quand tu voyages en campervan, tu fais partit de la grande famille des backpackers. Mais quand tu roules en campervan et qu'en plus tu traverses le Nullarbor.... ben là, c'est la famille proche , t'as vu! donc tout le monde se dit bonjour. On aura même le temps de faire des statistiques:

75% des femmes au volant ne disent pas bonjour!

80% des conducteurs de road train on une longue barbichette.

Les conducteurs de caravanes lèvent la main beaucoup plus haut pour dire bonjour que les conducteurs de campings car.

Les filles côté passagé d'un campervan lisent toujours une carte... Alors que l'on traverse le désert... allez comprendre.

On s'occupe quoi... on ne choisi pas une couleur de voiture mais plutôt une couleur de kangourou. On en croise une centaine morts sur le bord de la route.

Dans le South Australia                                              Dans le Western Australia

Vous remarquerez que les dromadaires du south Australia on l'air d'avoir plus la pêche que ceux du western Australia.

Et à 10 km de la fin de notre épopée, on se fait arrêter par les flics, encore une fois pour un contrôle d'alcoolémie. On en est à notre quatrième en quatre mois.  Les flics sont vraiment super sympa ici pas comme chez nous. On les a vu arriver en face et faire demi tour juste après, on s'est dit "ah ceux là ils sont pour nous!" et ça n'a pas loupé. Ca se passe comme ça en Australie!

Pour vous faire une idée de la distance parcourue.

Joyeuses pâques à tous. Un gros bisous à mes papis à qui je pense fort! ça m'a fait plaisir de vous voir sur skype!

Mangez du chocolat à notre santé!

Pierre : Gros bisous à mes grands parents adorés, j'aimerais aussi vous voir sur skype (je vous entend d'ici: "mais Lucette qu'est ce que t'as encore touché à l'ordinateur y a plus le son à l'internet...Roooo...dediu!" :) et gros bisous à ma mamie chérie

Nous sommes devenus des drogués de la pêche, mais depuis nos pêches miraculeuses de Port lincoln, on est devenus exigeants.Si ça ne mord pas au bout de 10 minutes on commence déjà à s'impatienter. Du coup aujourd'hui a été une sorte de marathon de pêche.Notre premier lancé de canne se fera sur la jetée d'Elliston... 10 minutes, rien... je sympathise avec une sorte de mouette croisée martin pêcheur. Je me rends compte finalement qu'elle n'en veut qu'à mes appâts... on se casse!

Ensuite direction venus bay, on se raisonne un peu et on décide d'être un peu plus patient. On est pas à Port lincoln là ! Puis ça fini par payer, Pierre attrape un poisson.

Là bas, il y a un point d'eau en bord de plage pour les nettoyer . Les pêcheurs aguerris se succèdent pour nettoyer leurs prises du jour: thon d'un mètre d'envergure, brouettes de poiscaille ( en même temps, ils pêchent en bateau).C'est  donc avec un soupçon de honte que l'on se fait une petite place au vidoir pour nettoyer notre unique prise. Du coup, une australienne qui a eu pitié de nous, nous a donné un de ses poissons. J'ai fais mon numéro de pouvrette du style : "Oulala, la pêche a été bonne pour vous... Nous on en a attrapé un seul... ce ne sera pas assez...mais c'est toujours mieux que rien..." et là, regard dans le vide, on fait ressortir nos os saillants et on creuse nos joues...  ;)

Cet endroit est le coin favoris des pélicans qui attendent bec ouvert qu'on leur balance les restes.Tout ces yeux braqués sur moi, c'est flippant quand même...

On reprend la route et sur le chemin on s'arrête aux Murphy's Haystacks, un ensemble d'inselbergs ( Comme des icebergs mais c'est des cailloux qui sont sculptés par les intempéries)

Et comme jamais deux sans trois, nous sortirons une dernière fois la canne à Streaky bay. Enfin Pierre sortira la sienne,moi j'ai déclaré forfait. Il n'attrapera rien, mais l'endroit est magnifique,nous verrons même passer deux dauphins à coté de la jetée.

C'est sur les conseil d'un pied noir résidant en Australie depuis 40 ans que nous nous rendrons à Coffin bay, à 40 km de port lincoln pour passer la nuit. Ici les gens sont très avenant, toujours près à te donner des conseils. C'est assez marrant même, rien qu'en traversant la jetté qui ne dois pas faire plus de 300 mètres, on doit de faire accoster au moins trois fois par des Australiens qui sont curieux de savoir qui on est et pourquoi on est là. Avant de quitter Port lincoln, on retourne quand même un dernier coup à notre spot de pêche miraculeuse , histoire de faire le plein...

Donc nous voila partis avec nos amis frenchies : Océane, Antoine et leur Mistery machine, direction Coffin bay. Un petit coin de paradis. Nous y vivrons comme des robinsons ;)

Le soir, on se prépare les poissons que l'on a pêchés le jour même à Port lincoln, le matin, on va gratouiller le sable à marée basse pour ramasser des coques que l'on se cuisine en persillade le midi. Bref... on est en mode DON'T WORRY BE HAPPY. Ca fait du bien les vacances!

En plus, ils proposent de faire le tour de la baie à dos de requins pour un prix raisonnable, donc on se fait plaisir:

Bon ok, ça c'était pour impressionner papa Hervé, mais vous vous doutez bien qu'il y a du trucage dans l'air...

Il faut pourtant bien se décider à partir. On reprend donc la route pour se rendre à Elliston. On quitte nos nouveaux amis qui eux vont en direction du centre de l'Australie. Cette route que nous appréhendions tant, est finallement pleine de surprise. Comparé à la côte Est de la péninsule d'Eyre qui était sans intérêt, la côte Ouest est bien plus jolie. Donc finallement on avale des kilomètres sans trop s'en rendre compte. Et on tombe sur des coins magiques.

  Staircase to heaven

 Locks well :

A demain!

Après cet arcticle choc, on va quand même vous raconter un peu Port Lincoln. Pour y arriver, nous avons beaucoup roulé, sans trop nous arrêter, même pas du tout, car il n'y a vraiment pas grand chose a faire ni à voir. 5 heures de route sans croiser de ville, quelques villages fantômes rien de plus. Et encore et toujours le même paysage sec et ennuyeux...

H1                                         H2                                   H3                                   H4                                  H5... je dors

Une fois a port lincoln on ressort notre canne à pêche qui avait commencé a prendre la poussière. Et on deviens pas trop mauvais il faut dire, le premier soir, on a rencontré un petit papi, ravi de nous faire partager sa passion qui nous a donné pleins de conseils. Il nous a même donné sa pêche du soir, une sorte de baracuda énorme que nous nous sommes fait griller.

Le lendemain de la plongée en cage, nous passerons la journée avec nos nouveaux compagnons d'adrénaline, le couple de français rencontrés sur la Calypso, Antoine et Océane. Une bonne rencontre. Du coup on se sent moins seul, Bumbo aussi.  Ca fait du bien!

Nos journée sont rythmées par des parties de pêche endiablées ... ou pas.... La première partie de pêche a été plutôt miraculeuse. Ca ressemblait même plus à du braconnage tellement on remontait de poisson. Des petits saumons en plus! On avait donné rendez vous a notre papi rencontré le premier jour de notre arrivée, il était présent, toujours aussi gentil. Comme souvenir de lui, il nous laissera sa règle pour mesurer les poissons et son huile magique dans laquelle tu dois tremper ton appât pour attirer les poissons.

Cette matinée là, nous avons pêché 10 saumons, sans compter tous ceux que nous avons rejetté à l'eau. Et nous nous sommes fait un nouveau compagnon de jeu, pour le moins original: un lion de mer qui est resté avec nous tout le long de la partie de pêche attendant que l'on rejette nos poissons à la mer.

C'est quand même impressionant ces bêtes là! (Vous pouvez apperçevoir le lion de mer sur la photo où je pêche) Le midi au menu c'était donc filet de saumon au barbecue ( notre papi pêche m'a apprit a découper les filets) . yummi yummi!

Le soir c'est re-pêche, mais ce coup ci on a fait chou blanc. Pierre a essayé de pêcher le calamars, sans succès... On peut pas gagner à tous les coups!

On a un peu de mal à partir d'ici, c'est un peu une oasis au milieu du désert. On sait la route qui nous attend, les étendues de ... RIEN... donc on profite encore un peu de la civilisation.

Les gens ici sont adorables, toujours prêt à nos aider, toujours très curieux de savoir d'où on vient, pourquoi on est là depuis combien de temps...

Bref, c'est la belle vie!

Pour notre premier avril en Australie, on a décidé de se payer le plus gros poisson d'avril qu'il puisse exister. Pas de ceux que l'on se scotche dans le dos pour rigoler, mais plutôt de ceux que l'on va admirer depuis une cage... TAN TAN TAN....... Et oui, on l'a fait! On a plongé avec le grand requin blanc! Et c'est pas une blague.

On avait décidé de le faire cet hiver pour avoir plus de chance d'appercevoir " la bête", mais etant donné que nous étions si proche de Port Lincoln ( la seule ville ou l'on peut plonger avec le grand blanc en Australie), on a changé nos plan. Ca c'est décidé à la dernière minute, on a donc roulé plus de 5 heures le 31 mars pour arriver à Port Lincoln à 18 heure le soir, avec un mélange d'exitation, de peur, et de stress de ne pas voir de requins.

Finallement, on embarque a bord de la Calypso star à 7 heure du matin. Et c'est partit pour 2 h 30 de traversée en pleine mer pour atteindre Neptune island, ou se regroupent de nombreuses otarie, d'ou la présence des requins.

Sur la route, on croisera plusieurs bancs de dauphins qui jouent dans les sillons du bateau

Pour mettre toutes les chance de notre côté, on a préparé notre estomac à cette grande traversée ( antiémétique la veille et le matin) car apparemment, le trajet est un peu houleux... Quand on embarque, tout le monde est exité, nous les premiers, au bout d'une heure, déjà plusieurs personnes sont malades.

Les gens se ballade avec leur " vomito-bag" et au bout de deux heures, c'est l'hécatombe. Pour nous ça va pas trop mal. Je ne suis pas au meilleur de ma forme mais je suis toujours sur mes deux jambes.

Une fois arrivés sur netune island, le crew met tout en oeuvre pour attirer les requins, à coup d'appâts geants et sanguinolants, de jets d'abâts de poissons dans l'eau... MMmmmHh

L'attente a été plutôt longue. Le stress de plonger avec le grand blanc c'est transformé en stress de ne pas en voir un seul et d'avoir payé pour rien, car ils ne peuvent rien garantir, on ne peut pas contrôler la nature donc que tu ai vu le requin ou pas, le prix reste le même.

On attendra plus de deux heure... On commencait à se décomposer quand les premiers requins sont arrivés, pas des grands blanc, simplement des requins bronze, mais déjà impressionant pour nous. Du coup premiere plongée en cage. Quand tu rentres la dedans, c'est un peu comme de se faire brasser dans une machine à laver en mode essorage... ça secoue un truc de fou, la cage n'est pas solidaire au bateau, donc elle bouge ou grès des vagues. au bout d'un quard d'heure, mon teint a viré au vert, donc je sors de la cage pour me préserver pour l'arrivée du grand blanc ( s'il arrive....) Pierre lui sera plus résistant, il restera une bonne demie heure, sans combinaison en plus. Il était tellement pressé de rentrer dans la cage que c'est tout juste s'il a prit le temps de mettre son maillot.

Puis finalement le great white shark fini par montrer le bout de son aileron...

Whaouw, impressionant, on trépigne d'impatience de rentrer dans la cage a nouveau mais nous sommes le dernier groupe donc il nous faudra être patient. En attendant, on pêche un peu, et j'ai réussi a attraper LE plus gros poisson de ma vie.

La sortie de l'eau était relativement théatrale, cane pliée en deux, je mouline je mouline et après une lutte acharnée, je fini par le sortir de l'eau sous les applaudissements de la foule ( bon j'en rajoute un peu c'est sur)

Bon là c'est le grand moment, on s'équipe, combinaisons de plongée, masque , détendeur en bouche, c'est partit. On est 6 dans la cage, avec nous trois australien et un français : Antoine , rencontré sur le bateau. Le requin se montre au bout de 15 min. C'est un peu long, surtout dans une machine à laver, mais on retient notre souffle, c'est impressionant, il est énorme, nous montre même ses dents pour aller croquer l'appât. On le voit arriver de face, il passe tout prêt de nous. Trop d'émotions pour moi, à peine le temps de remonter à la surface et je vomis un petit coup dans la cage, sur mes 5 autres compagnions de plongée. Pierre voit mon vomis couler dans l'eau, il voit un poisson gober un morceau de mais que j'avais mangé ce midi, s'en est trop pour lui, il fait une micro galette. Pas le temps d'être malade, le requin revient, on y retourne. La plongée en cage dure 40 minutes. Du pur bonheur, on a encore du mal à réaliser. Le requin blanc est tellement impressionant, il est magestueux. C'est une expériance incroyable. Au total, il y aura eu deux requins blancs et 4 requins bronze qui seront venus tourner autour du bateau. C'est la tête pleine de belles images que nous nous sommes couchés le soir. Ca fesait partit d'un de nos rêves à réaliser en Australie... It's done!

On termine cette journée forte en émotion par un joli coucher de soleil... j'ai perdu ma forme olympique de ce matin et je fais désormais partit du clan des sea-sickness ( mal de mer)

A bientôt pour de nouvelles aventures!

Il est temps maintenant d'aller visiter une des cinq plus grande ville d'Australie. Chaque état a SA grande ville. Dans le south Australia, c'est Adelaide, elle regroupe plus de 80% des habitants de cet état. Ce qui explique les grandes étendues de... RIEN... avant d'y arriver. On peut rouler des kilomètres et des kilomètres sans croiser âme qui vive. Ici les paysages sont sensiblements différents à ceux de l'état du Victoria. Fini les forêts de fougères, l'humidité, la végétation dense. Tout ça a laissé place à des étendues de dunes et de maquis arrides, on se croirait dans les corbières. C'est beaucoup plus sec par ici, et surtout beaucoup plus chaud! On partait chercher le soleil, on est pas déçu, mais entre poc y mas....

Trouvez l'erreur...

Sur la route d'adélaide, on fait une petite halte à Nairne... Pourquoi me direz vous? Pour faire un petit coucou aux dues catalanes, nos deux amies perpignanaise qui récoltent la fraise en ce moment. Petite soirée bien sympathique au bord du lac ou elles ont élu domicile. On aura même droit a un petit lapin en chocolat! LINDT s'il vous plaît! On passera la nuit la bas, elles partiront bosser le matin à 7heure et nous ont reprendra la route peu après direction la city.

Pelicans au bord de la Murray River.                        Le crew catalan et ses chocolat Lindt, merci les filles!

Adelaide est une ville attrayante. En une journée, c'est difficile de juger, mais il y fait bon vivre. Rien a voir avec melbourne et Sydney au niveau architectural. Peut être un gratte ciel, pas plus. Mais ça a l'air animé.

On y restera pas la nuit, c'est toujours un peu difficile de stationner avec le van aux abords des villes, donc on ira se réfugier à Port Germein, un bled paumé ou l'on trouve la plus grande "wood jetty" ( jettée en bois) de tout l'hemisphère sud. Plus d'un kilomètre.

La chaleur y est accablante. Mais pour notre plus grand bonheur on trouve des douches "froides" mais qu'importe, avec un baromètre qui affiche 35 ° ça fera l' affaire.

Le lendemain, on part pêcher dans les eaux peu poissoneuses de Port Augusta, une ville dite " carrefour de l'Australie".

En la quittant par le nord, on peut rejoindre le désert et le celèbre Alice springs , vers l'ouest on se dirige vers Perth dans le western australia, notre direction...

Nous avons deja parcouru 10 000 kilomètres, ça ne parrait pas grand chose quand on regarde notre parcours sur la carte de l'Australie. Mais pour vous faire une petite idée de l'immensité de ce pays-continent:

Ce matin, dès notre réveil, cap sur bridgewater bay, une magnifique plage de sable blanc qui s'étend sur 4 km. Le soleil est au rendez vous, ça faisait longtemps que ça nous était pas arrivé, tel des vampires, on était ébloui par tant de luminosité!

Après une marche de deux heures le long des falaises, on a pu voir nos premiers phoques, une colonie de pas moins de 600 mammifères est venue s'exiler ici pour notre plus grand bonheur. On les regarde un moment, jouer dans l'eau et se dorer la couenne.

Ensuite, on roule, on roule, on roule et on roule encore... Ah oui, on se fait arrêter par les flics sur la route, avec la sirène et tout le bazard. surement pas pour excès de vitesse, vu l'allure de bumbo en côte, mais pour un test d'alcoolémie ( encore! c'est le troisième depuis qu'on est en australie) et un petit contrôle des papiers. Vu que nous sommes de gentils citoyens, on nous laisse repartir sans problème!

On roule et on roule encore, on quitte l'état du Victoria pour  l'etat du South australia, et on va admirer le blue lake de Mont gambier:

Bon l'effet spécial est un peu loupé a cause de la nuance de bleu. Vos compliments sur les photos de l'article précédent m'ont fait pousser des ailes, je me prend trop pour une artiste maintenant ;)

Pour féliciter Bumbo d'avoir été si discret ces derniers temps, on le toilette un ptit coup.Je crois même l'avoir vu frétiller du pot tellement il était content.

Pour cloturer cette journée en beauté, on assistera au coucher du soleil sur l'océan et on passera la nuit bercés par les vagues.

A bientôt.

Il faut savoir que la great ocean road, parcours 250 km, nous y aurons passé la journée, ponctuée de :"Whaouw"  "HUuuU"  "NooOon" " Truc de fou"  "Olala"  "Put..."..... bref, on était " espantés" par tant de beauté! On vous laisse apprécier les photos, parceque finallement des fois ça sert à rien de parler!

Au pied des 12 apôtres:

Loch Ard Gorge ( du nom du bateau qui a sombré sur ces côtes à la fin du 19° siècle)

Cet petite betiole qui ressemble à un herisson s'appelle un echidné, seul mammifère avec l'ornithorynque qui pond des oeufs.

 The arch and Grotto:

London Bridge:

Pour la petite histoire, à l'origine il y avait 2 arches, celle de gauche s'est écroulée en 1990, et deux touristes sont restés bloqués sur l'île de droite pendant plusieurs heures avant d'être évacués en hélico. Aucun mort a déplorer!

Zoubis!